La présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, a réaffirmé à Londres l'engagement fort du secteur privé dans la lutte contre le réchauffement climatique, et ce dans le cadre d'une approche proactive, volontariste et responsable.

S'exprimant lors du sommet des Entreprises et Climat (Business & Climat Summit), organisé du 28 au 29 juin dans la capitale britannique pour élaborer des recommandations pour la COP22 prévue en novembre prochain à Marrakech, Mme Bensalah a dit que la tenue de la 22ème conférence de l'ONU sur les changements climatiques dans la cité ocre est à la fois un privilège et une responsabilité. 

"Ce n'est pas la première fois que Marrakech accueille de telle manifestation. Elle a déjà abrité la COP-7 en 2001", a tenu à rappeler Mme Bensalah, qui était accompagnée d'une forte délégation de la Confédération générale des entreprises du Maroc.

Elle a également rappelé les mesures volontaristes prises par la CGEM à la faveur de la protection de l'environnement, citant à cet égard la mise en place d'une commission permanente chargée de l'économie verte ainsi que le Centre marocain de production propre (CMPP) créé dans le cadre d’un programme conjoint entre le Ministère de l’industrie, l’ONUDI et le Programme de l'ONU pour l'environnement.

Ce centre est aussi le fruit d’un partenariat public-privé entre le Ministère de l’industrie, le Ministère délégué chargé de l’Environnement et la CGEM, a-t-elle ajouté.

Mme Bensalah a aussi évoqué le Label CGEM pour la "Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), une initiative qui se veut une reconnaissance solennelle du respect par les entreprises de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques.

Elle a, en outre, rappelé le pacte Qualit'Air pour une action solidaire, initié par la Fondation Mohammed VI pour l’environnement et la CGEM en vue de mobiliser les entreprises pour qu’elles agissent en faveur du climat et œuvrent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Les signataires de ce pacte s'engagent à évaluer leurs émissions de gaz à effets de serre engendrées par leurs activités et encourager leurs collaborateurs, clients, fournisseurs à réaliser des actions en faveur du climat.

"Nous avons contribué aussi à la création de la coalition de valorisation des déchets", a dit Mme Bensalah, indiquant que cette initiative écologique avait été dévoilée l'an dernier lors de la COP21 de Paris.

Le secteur privé marocain a contribué aux mécanismes de financement de l'adaptation et de mitigation du protocole de Kyoto, a ajouté la présidente de la CGEM, soulignant l'importance du partenariat entre le secteur privé et public en matière de lutte contre le réchauffement global.

Mme Bensalah a également évoqué la déclaration commune signée à Paris lors de la COP21 par 24 organisations d’entreprises du monde entier dans laquelle les organisations patronales se sont engagées à contribuer à la lutte contre le changement climatique. 

"Notre objectif cette année est de mobiliser un plus grand nombre de patronats lors de la COP22 de Marrakech", qui sera la COP de l’action, a précisé la présidente du CGEM.

A rappeler que la CGEM a organisé lundi à Londres sa première réunion du Business Dialogue, destinée à coordonner les positions et les initiatives du secteur privé en vue d'assurer le succès de la COP 22 et soutenir la transition énergétique et l'essor de l'économie verte.

La première réunion du Business Dialogue a été consacrée au financement de projets de lutte contre le changement climatique.

Deux autres rencontres du Business Dialogue sont prévues par la CGEM. La deuxième aura lieu le 17 juillet à Tanger, alors que la troisième se tiendra au Kenya en septembre prochain pour associer l'Afrique dans ce processus de dialogue du secteur privé afin de pouvoir mieux cerner les défis auxquels fait face le continent.

 

Partager
Voir plus